Le "Piano à Bretelles"au service du bal.
musicien passionné, compositeur, chef d’orchestre, animateur radio, Il pianote un musette dansant.
Parmi
tous
les
accordéonistes
professionnels,
Jacques
Besset
présente
une
originalité
assez
rare
en
France,
pour
un
chef
d'orchestre
de
danse
musette,
il
joue
avec
un
accordéon
à
clavier
piano.
Rien
d'exceptionnel
pour
l'instrument,
ni
de
nouveau
pour
faire
agréablement
danser,
mais
il
faut
remonter
aux
années
30
pour
trouver
un
accordéoniste
de
style
musette
utilisant
le
clavier
piano
qui
sorte
de
l'anonymat.
Il
s'appelait
Louis
Ferrari.
Un
"grand"
parmi
les
plus
grands
de
l'époque
florissante
du
musette.
Aujourd'hui,
Jacques
Besset
ne
cherche
pas
la
comparaison, ni même être la copie de l'extraordinaire carrière du "marginal" Louis Ferrari.
-
"Je
suis
venu
au
clavier
piano
sans
le
vouloir"
,
confie-t-il.
"Dès
l'âge
de
8
ans
je
voulais
être
musicien,
c'était
ma
passion,
alors
mes
parents
m'ont
inscrit
au
Conservatoire
national
de
musique
de
Tarbes
ou
toute
la
famille
habitait.
Après
une
longue
période
d'apprentissage
du
solfège,
le
premier
instrument
de
musique
que
l'on
me
posa
sur
les
genoux
fut
un
accordéon
à
touches
piano.
Peut-être
que
si
cela
avait
été
un
violon,
aujourd'hui
je
serais
violoniste?
Je
me
suis
très
vite
familiarisé
avec
l'instrument
que
l'on
venait
de
me
confier.
Cela
m'a
donné
l'envie
de
potasser
pour
progresser.
Sitôt
mes
devoirs
d'école
terminés,
je
prenais
l'accordéon
pour
préparer
les
concours
que
mon
professeur
m'imposait.
J'ai
délaissé
mes
occupations
de
jeunesse,
la
musique
était
devenue
mon unique mode de vie”.
Le
petit
Jacques
à
14
ans
a
déjà
épinglé
quelques,
titres.
Il
devient
le
principal
soliste
du
Grand
orchestre
des
Petits
Musiciens
d'Aureihan
puis
des
Troubadourds
Montagnards
de
Tarbes.
A
9
ans,
il
remporte
à
Toulouse
sa
première
médaille
d'or
dans
la
catégorie
débutant.
Très
doué,
les
progrès
musicaux
du
petit
Jacques
ne
tardent
pas
à
l'envoyer
au
niveau
supérieur
des
concours
nationaux.
La
plus
honorifique
distinction
qui
orne
la
carte
de
visite
de
Jacques
Besset
c'est
le
grand
prix
d'excellence
que
lui
décerna
la
Confédération
musicale
de
France
à
Paris.
Plus
tard,
il
apprendra
à
ses
dépens
que
les
prestigieux
Premiers
Prix
d'accordéon
nationaux
revenaient
de
façon
systématique
à
des
chromatiques
à
bouons.
Le clavier piano étant relégué aux accessits.
-
"Les
résultats
n'étaient
ni
injustes,
ni
partisans"
,
reconnaît
Jacques
Besset,
"le
beau
répertoire
musette
généralement
imposé
dans
les
concours
a
été
soigneusement
écrit
pour
des
accordéons
à
boutons,
la
virtuosité,
la
répétition
rapide
des
notes,
la
grande
virtuosité,
ne
conviennent
pas
trop
à
la
‘mécanique’
du
clavier
piano.
Il
faut
utiliser
l'instrument
avec
les
avantages
qu'il
nous
donne.
Et
ils
sont
nombreux!
La
liaison
des
notes
entre
elles
provoque
la
beauté
et
la
chaleur
d'un
son
incomparable.
Non,
je
ne
regrette
rien
de
mon
choix
involontaire"
, poursuit Jacques.
Et
pourquoi
regretterait-il?
Sa
jeunesse
se
passe
accrochée
à
son
accordéon.
Les
groupes
folkloriques
du
Sud-
ouest,
ses
origines,
l'emmenent
dans
le
Nord,
en
Alsace,
dans
le
Poitou,
le
Midi
et
à
Paris.
Partout
le
jeune
Besset
gagne
en
notoriété.
A
12
ans,
il
entre
dans
son
premier
orchestre
riche
de
12
musiciens.
Il
crée
son
propre
répertoire,
tout
en
cadence,
avec
un
style
rythmé
qui
lui
convient
à
merveille.
Sans
être
prophètes,
tous
sont
unamimes:
Jacques
sera un musicien de bal digne des plus grands.
Le
service
militaire
ne
l'éloigne
pas
trop
de
sa
vocation
de
musicien.
Pour
les
besoin
de
l'harmonie,
il
apprend
le
saxophone
puis
le
hautbois.
Deux
instruments
qu'il
maîtrisera
avec
brio
pour
les
besoins
des
défilés
militaires
de
l'harmonie
du
1er
régiment
de
chasseurs
parachutistes à Pau.
Libéré
en
1968,
l'accordéon
est
dans
la
tourmente.
Cela
ne
le
décourage
pas.
Il
entame
une
carrière
de
musicien
professionnel
en
choisissant...
l'accordéon!
Un
choix
qu'il
ne
regrette
pas aujourd'hui:
-
"Les
débuts
ont
été
difficiles.
Comme
beaucoup
d'accordéonistes
soucieux
de
travailler,
je
suis monté à Paris faire quelques remplacements et petit à petit je me suis fait connaître."
Jacques
oriente
sa
vocation,
il
devient
musicien
professionnel
et
obtient
une
notoriété
grandissante.
Il
aborde
avec
aisance
les
studios
d'enregistrement
puis
les
studios
de
radio
en
qualité
d'animateur.
Sa
vocation,
il
va
la
découvrir
dans
les
bals.
Il
a
le
rythme
et
la
cadence,
faire
danser
devient
un
attrait,
une
passion
qu'il
améliore
à
chaque
prestation.
En
1982,
il
forme
son
premier
orchestre.
Il
choisi
ses
musiciens.
Une
équipe
solidaire
et
fidèle.
Un
ensemble
minutieusement
préparé
et
motivé
pour
créer
l'envie
de
danser.
-
"C'est
notre
métier"
,
précise-t-il,
"C'est
aussi
notre
joie
de
voir
les
danseurs
affluer
de
toutes
parts
et
revenir
chaque
week-end.
Ca
nous
contraint
à
renouveler
sans
cesse
notre
répertoire
et
chaque
prestation
devient
un
bal
un
peu
différent".
Bien
sûr,
le
choix
est
facile,
l'étendue
du
répertoire
musette
est
presque
sans
limite.
Depuis
les
standards
"poussièreux"
mais
toujours
si
agréables
à
danser
jusqu'aux
dernières
nouveautés
du
"top-50",
Jacques
Besset
enchaîne
les
pas
de
danse
avec
beaucoup
d'aisance.
En
1983
il
sort
son
premier
45
tours,
“Avec
un
sourire”
.
Bien
d’autres
albums
suivront
au
fil
des
années..
Aujourd'hui,
après
plus
de
trente
ans
d'activité,
l'orchestre
Jacques
Besset
a
acquis
la
réputation
de
bien
faire
danser et c'est le compliment qui fait le plus plaisir à son meneur.
Trente
ans,
c'est
aussi
un
record
de
longévité
pour
une
émission
de
radio
d'accordéon
qu'il
a
créé
sur
les
ondes
de
Radio-Enghien
IdFM
98MHz
sans
en
avoir
manqué
une
seule
diffusion!
L'émission
“Accordéon
autour
du
lac”
qu'il
a
animé
en
direct
avec
Sandra
pendant
plus
de
30
ans
et
qui
recueillait
le
succès
de
ce
sérieux:
plus
d'une
centaine
d'appels
de
dédicaces
chaque
dimanche
de
9h30
à
12h.
Pas
étonnant
que
l'accordéon
soit
sorti de sa léthargie. Jacques Besset peut être fier de sa réussite.
Apportant
sa
contribution
à
la
sauvegarde
de
la
danse
musette,
Jacques
Besset
créa
en
1986
le
«Thé
dansant»,
dançing
à
Argenteuil,
puis
sauva
de
la
destruction
en
1989,
le
"Moulin
de
Sannois",
un
des
plus
anciens
dancings
de
la
région
parisienne
redevenu
un
haut
lieu
de
la
danse...
avec
orchestre,
puis
ouvrit
une
guinguette
en
2001,
«Au
fil
fde l’Oise», à Parmain et gère aujourd'hui avec Sandra "La Guinguette des Pêcheurs" à Rieux dans l'Oise.
Et
comme
pour
prouver
qu'il
n'a
jamais
été
dans
ses
intentions
de
faire
la
"guerre
des
boutons",
Jacques
s'est
familiarisé avec bonheur au bandonéon.
En
conclusion,
en
écoutant
Jacques
Besset,
bien
malins
sont
ceux
pouvant
faire
la
différence
entre
les
claviers
à
boutons
ou
à
touches
piano...
C'est
l'accordéon
avant
tout
et
lorsqu'il
est
en
de
bonnes
mains,
c'est
la
danse
qui
en
bénéficie
et
devient
facile
et
agréable.
Je
ne
voudrais
pas
terminer
sans
tirer
un
coup
de
chapeau
à
Jacques
Besset
pour
le
plaisir
qu'il
procure
en
organisant
des
galas
d'accordéon
avec
des
participants
de
haut
niveau...
qui
apportent leur encouragement à de jeunes débutants.
Gilou Chardin
Biographie
La passion de l’accordéon au service des danseurs